Dimanche 11 mars : Sylvain BEURTHERET, chirurgien cardiaque à l'Hôpital, est intervenu lors du prestigieux congrès de l'American College of Cardiology à Orlando, USA.

Le Dr Sylvain BEURTHERET, spécialiste en Chirurgie Cardiaque à l'Hôpital Saint Joseph, a présenté son travail de recherche sur les voies d'abord des TAVI (valves aortiques percutanées) le 11 mars dernier, lors du 67ème congrès annuel de l'American College of Cardiology à Orlando, en Floride. Une belle reconnaissance de l'excellence de son travail.

Plus de 15 000 participants étaient réunis lors de ce congrès de cardiologie, pour assister aux différentes communications. Le Dr Beurtheret a présenté son étude sur la prise en charge par voie percutanée des patients atteints de rétrécissement de la valve aortique. La voie d’abord la plus utilisée aujourd’hui, et considérée comme la moins agressive, est la voie fémorale.

A partir du registre France-TAVI (environ 12 000 patients), le Dr Beurtheret et son équipe ont mené une étude sur les autres voies d’abord. Cette étude montre que les voies d’abords périphériques non fémorales (sous-clavière et carotidienne) sont aussi sûres que les voies d’abords fémorales pour mettre en place ces valves aortiques percutanées : des taux de mortalité, d’AVC et d’infarctus similaires mais aussi deux fois moins de complications vasculaires périphériques.

Ainsi dans certains cas, il est possible de favoriser le remplacement valvulaire percutané à la chirurgie, même si la voie fémorale n’est pas accessible, grâce aux voies périphériques non fémorales. De plus, préférer la voie d’abord périphérique non fémorale quand la voie fémorale est jugée difficile ou dangereuse permettra d’améliorer les résultats du TAVI par voie fémorale et donc les résultats globaux des TAVI. Elargir l’accès au TAVI permettra à un plus grand de patients souffrant de rétrécissement aortique calcifié serré d’être traité même s’ils sont estimés trop fragiles pour une chirurgie à cœur ouvert.

Cette attitude innovante sur le choix de la voie d’abord est déjà le quotidien à l’Hôpital Saint Joseph et le fruit d’une collaboration étroite entre chirurgiens et cardiologues interventionnels, lors du staff commun aux services de chirurgie cardiaque du Dr Houel et de cardiologie du Dr Khanoyan.

Les résultats de cette étude vont à l’encontre des dernières recommandations internationales, ce qui a conduit le Dr Beurtheret à être l’un des cinq médecins Français à faire une intervention. L’étude pourrait, d’ici la fin de l’année, être publiée.

Partager sur